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Fév 01

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L’ombre de Syriza et de Podemos plane sur nos campagnes !

La lecture dominicale de la presse locale, toujours dévouée aux pouvoirs en place, est fort instructive. Un titre accrocheur en diable en page 7, à propos de la préparation des élections départementales : « Les écologistes sont-ils sous la tutelle du Parti de gauche ? » D’où vient ce trait de dépit soudain, certainement à la mesure de la place qu’il occupe sur la page? De la candidate Amandine Germain, conseillère générale sortante (PS) du canton 4, déçue de n’avoir pas pu former un binôme avec un candidat du « Rassemblement citoyen, de la gauche et écologiste » (sic).
Une dizaine de pages plus loin, ce sont deux candidats de droite dans le moyen Grésivaudan à ces mêmes élections, qui présentent leur candidature en binôme. L’un vient du Nouveau Centre, l’autre de l’UMP. Ce qui retient notre attention, c’est qu’ils choisissent comme slogan de campagne : « La voie citoyenne ».
Or nul n’ignore que le fait majeur de la préparation de ces élections départementales, c’est justement la volonté commune de nombre de militants de la gauche citoyenne et des écologistes de mettre leurs forces en commun pour une nécessaire reprise en main par les citoyens de ce qui les concerne. Tout cela est en train de se concrétiser par la mise en place d’ateliers citoyens dans l’ensemble du département pour la construction d’un projet commun librement débattu et constitué.
Cela représente la continuation de la mise en mouvement des citoyennes et des citoyens qui aspirent, dans le climat d’exacerbation de la crise que nous connaissons, , à un renouveau de la politique. Et évidemment, chacun pense à ce qui a été réalisé victorieusement lors des élections municipales à Grenoble.
C’est une nouvelle étape de ce vaste mouvement populaire qui se dessine déjà à l’échelle européenne et dont les manifestations les plus achevées jusqu’ici ont été la victoire de Syrisa aux législatives grecques de dimanche dernier et la manifestation à Madrid à l’appel de Podemos de 300 000 personnes (et non 100 000 comme le répètent les médias aux ordres).
Quelles que soient leurs particularités propres, Podemos comme Syrisa, sont l’expression de ce même mouvement général de reprise en main par les citoyens. Il procède comme chacun sait et se nourrit aujourd’hui encore, du refus de toutes les politiques d’austérité quelles qu’elles soient : imposées au nom de la dette, des gains de compétitivité ou d’un renouveau des perspectives de croissance.
Qu’un Yannis Varoufakis, ministre de l’économie à peine nommé, tienne froidement tête à la troïka, au nom de la fidélité au programme adopté par le peuple grec : « Cette plate-forme électorale nous a fait gagner la confiance du peuple grec. Notre première initiative gouvernementale ne sera pas de rejeter la logique de la remise en cause du programme [d’assistance financière] en demandant son extension », voilà qui rompt avec les usages. Comment ne pas y voir l’indice d’un début dee nouvelle ère politique ?
Comme à Athènes, comme à Madrid, nous voulons agir pour ne plus subir.
En vérité, voilà ce qui inquiète. En particulier pour ce qui nous concerne en Isère, ceux qui, sous couvert d’intérêt général ou de défense du bien commun, continuent de se mettre au service des politiques d’austérité et des grands projets inutiles, que ce soit en matière d’aménagement ou d’environnement, sentent bien que le temps de la parole et de l’action citoyennes vont sonner le glas de leurs vaines espérances.
Et pour nous, le plus tôt sera le mieux. Comme cela a été pour Syrisa !
JP Juy, Grenoble le 1/02/2015

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